Afrobarometer organise cette semaine un atelier de renforcement des capacités à l'Université Nationale du Lesotho à Roma pour fournir aux enseignants et à 32 jeunes chercheurs une formation en analyse et utilisation des données dans la recherche universitaire, l'enseignement et les discussions politiques.
Cet atelier gratuit de deux jours présente les données d’Afrobarometer aux enseignants et aux étudiants de la faculté des sciences humaines et démontrera comment ces données libres d’accès peuvent être utilisées pour explorer les principales tendances sociales, politiques et économiques en Afrique. Les étudiants de master et de doctorat bénéficieront de conseils complémentaires sur l'intégration des données d'enquête dans leurs mémoires et thèses.
Pour les enseignants, l'atelier met en lumière la manière dont les données d'Afrobarometer peuvent être intégrées à l'enseignement et à la recherche, notamment en utilisant des données d'enquêtes concrètes pour enrichir les discussions en classe, concevoir les travaux dirigés et soutenir les projets de recherche menés par les enseignants. A l'issue de l'atelier, les enseignants seront mieux préparés à initier leurs étudiants aux approches basées sur les données en sciences sociales et à intégrer les ressources d'Afrobarometer à leurs programmes.
Selon Kamal Yakubu, consultant en renforcement des capacités d’Afrobarometer, l’atelier constitue une plateforme importante pour le renforcement des compétences, la collaboration et l’avancement de la recherche qui répond aux défis socio-économiques les plus urgents de l’Afrique. « L’atelier de sensibilisation à l’Université Nationale du Lesotho est un aspect essentiel des initiatives de renforcement des capacités d'Afrobarometer, conçu pour accroître les capacités de recherche au Lesotho. En collaborant directement avec cette institution, Afrobarometer s'appuie sur les structures universitaires locales pour affiner les méthodologies d'analyse auprès des étudiants et des enseignants », a-t-il expliqué.
« Ce partenariat est essentiel pour doter la prochaine génération de chercheurs du Lesotho des outils nécessaires à l'étude et au décryptage de modèles socio-économiques et politiques complexes, garantissant ainsi que l'expertise locale alimente le discours national et régional. Cette collaboration enrichit non seulement le portefeuille de recherche de l'Université, mais renforce également l'engagement d'Afrobarometer à favoriser l'élaboration de politiques éclairées grâce à une analyse de données robuste et locale à travers l'Afrique », a-t-il ajouté.
Le professeur Isaac Olusola Fajana, vice-chancelier de l’Université, espère pour sa part que l’atelier permettra aux étudiants d’utiliser efficacement les données dans leurs recherches universitaires. « Nous sommes heureux d'accueillir l'équipe d'Afrobarometer sur notre campus. Ce type de formation est exactement ce dont nos étudiants ont besoin pour promouvoir le développement social », a-t-il également déclaré au cours de la cérémonie de lancement de l’atelier.
Pour rappel, Afrobarometer est un réseau africain de recherches non partisanes qui effectue des sondages d'opinion publique sur la démocratie, la gouvernance, la conjoncture économique et questions connexes. Avec à son actif plus de 400.000 entretiens dans 42 pays, représentant les points de vue de 75% de la population africaine, AB mène la charge pour combler le déficit de données du continent. Les données de l’AB éclairent de nombreux indices mondiaux, tels que l’Indice Ibrahim de la Gouvernance Africaine, le Baromètre Mondial de la Corruption de Transparency International et les Indicateurs Mondiaux de Gouvernance de la Banque Mondiale. Les données sont également utilisées pour les analyses des risques pays et par les agences de notation et de prévision du crédit telles que l’Economist Intelligence Unit.