L’Agence pour l’Assurance du Commerce en Afrique (ATIDI) a organisé un webinaire sur le rôle de l’assurance pour le développement pour sensibiliser les participants sur l'importance croissante d’une gestion efficace des risques en Afrique.
La session a rassemblé des acteurs des médias connectés à travers le continent pour mieux comprendre comment les solutions d’assurance innovantes peuvent soutenir le développement durable, atténuer les risques et stimuler la croissance économique. La session, axée sur le marché africain, a permis une réflexion approfondie sur les stratégies qui façonnent l’évolution du secteur de l’assurance pour le développement.
Selon l’ATIDI, l’assurance pour le développement joue un rôle essentiel dans la promotion de la croissance économique en fournissant des couvertures d’assurance pour l’investissement, le commerce et les risques politiques, et facilite ainsi l’attraction des investissements directs étrangers (IDE) dans les projets de développement. Contrairement à l’assurance traditionnelle, l’assurance pour le développement est un domaine spécialisé qui vise à établir un environnement sécurisé pour les investisseurs en couvrant des risques spécifiques.
Ainsi, des solutions sur mesure sont proposées. Celles-ci sont conçues pour atténuer les risques et renforcer la sécurité ainsi que la confiance des investisseurs. Grâce à ces garanties, les investisseurs peuvent s’engager dans des projets de développement stratégiques en ayant l’assurance que leur capital et leurs intérêts sont préservés contre des imprévus tels que l’instabilité politique, l’inconvertibilité des devises et les défauts de paiement. Avec ses produits innovants et spécialisés, ATIDI ne se limite pas à faciliter les investissements directs étrangers ; elle contribue également au développement durable en Afrique en transformant les risques perçus en opportunités de croissance économique.
Pour rappel, l’ATIDI a été créée en 2001 avec le soutien technique et financier du Marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA) et de la Banque mondiale, dans le but de couvrir les risques liés au commerce et à l’investissement des entreprises faisant des affaires en Afrique. À l’époque, le continent n’attirait que 47 milliards de dollars d’investissements directs étrangers, en grande partie en raison des risques réels ou perçus qui freinaient les investisseurs. Bien que cette situation se soit améliorée, le déficit de financement de l’Afrique reste abyssal, avec un besoin estimé à 200 milliards de dollars d’investissements supplémentaires pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD) dès 2030.
ATIDI compte désormais 24 Etats membres (et 13 actionnaires institutionnels. L’organisation œuvre pour un jour compter tous les pays africains comme membres. Dans cette optique, ATIDI a noué et renforcé des partenariats stratégiques avec des institutions de développement et de financement de premier plan, notamment l’Union Africaine, la Banque africaine de développement, le Groupe de la Banque mondiale, la Banque européenne d’investissement, la KfW Development Bank et Norad. ATIDI est créditée d’une notation de A2 avec une perspective stable Moody’s et A avec une perspective stable de S&P, ce qui témoigne de sa solidité financière et de sa crédibilité. L’assureur panafricain organisera sa prochaine Assemblée générale annuelle et sa table ronde des investisseurs à Luanda, en Angola, du 18 au 21 juin.