La Banque centrale d'Egypte a annoncé dernièrement qu’elle va intégrer la Pan-African payment settlement system (PAPSS), le système panafricain de paiement et de règlement administré par la Banque africaine d'import-export (Afreximbank).
Pour rappel, cette initiative, lancée il y a 5 ans lors d’un sommet au Niger et rendue opérationnelle deux ans plus tard, vise à renforcer le commerce entre les pays africains. Ce système de paiement instantané en devises locales à travers les frontières africaines s’intéresse à trois axes fondamentaux : le paiement instantané, le préfinancement et le règlement net.
Selon la Banque centrale d'Egypte, le PAPSS, destiné à des entités entrepreneuriales mais pas à des particuliers, est une infrastructure centralisée du marché financier qui permet la circulation efficace de l’argent en toute sécurité à travers les frontières africaines, minimisant les risques et contribuant à l’intégration financière des régions. Grâce à cette mesure, elle espère réduire la pression sur les devises étrangères et renforcer la coopération économique avec les pays africains.
Le vice-gouverneur de la Banque centrale égyptienne, Rami Aboul Naga, a souligné que les nombreux avantages offerts par le PAPSS encourageront les banques opérant dans le pays et les banques africaines à adhérer au système et à développer leurs transactions financières mutuelles. On sait en outre que le système compte déjà 14 banques centrales de pays tels que le Nigeria, le Ghana, le Libéria, la Guinée, la Gambie, la Sierra Leone, Djibouti, le Zimbabwe, la Zambie, le Kenya, le Rwanda, le Malawi, la Tunisie et les Comores, ainsi que plus de 50 banques commerciales.
En vertu de cet accord, la Banque centrale d'Egypte supervisera l'adhésion des banques égyptiennes au système, selon Aboul Naga. A noter que la Banque africaine d'import-export (Afreximbank) est une institution panafricaine de financement du commerce, créée en 1993 sous les auspices de la Banque africaine de développement. Son siège social est au Caire, en Egypte.
Rappelons enfin que les promoteurs du Système panafricain de paiement et de règlement, à savoir l’Afreximbank, la Commission de l’Union africaine (CUA) et le Secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), ont organisé au mois de mai dernier le premier Forum consultatif des PDG des banques africaines réunissant des dirigeants de banques commerciales africaines, des associations de banquiers, des commutateurs de paiement, l’association des bourses africaines et d’autres fournisseurs de services financiers.