L’économie éthiopienne a enregistré une croissance malgré les importants défis liés notamment au conflit interne, à la sécheresse, aux répercussions de la crise ukrainienne et à la pandémie de Covid-19. Un constat fait par le Premier ministre Abiy Ahmed lors de la présentation du rapport de performance semestriel de son gouvernement ce mardi.
Le chef du gouvernement éthiopien a également indiqué que les pays subsahariens devraient enregistrer une croissance de 3,8 %, alors que le Fonds Monétaire International (
FMI) prévoit une croissance de 5,7 % pour l’Éthiopie au cours de cette année fiscale. Et Abiy Ahmed d’ajouter que le ratio dette/PIB de son pays s’élevait à 59 % et que son gouvernement n’avait contracté aucun emprunt commercial depuis son arrivée au pouvoir il y a cinq ans, mais qu’il était parvenu à effectuer un remboursement de dette des Etats Unis l’année dernière.
La présentation à l’Assemblée nationale a aussi été l’occasion pour le gouvernement de noter que l’inflation importée, l’absence d’une plateforme logistique efficace, l’écart croissant entre l’offre et la demande sont quelques-uns des défis majeurs qui affectent la croissance de l’économie éthiopienne. Rappelant que l’Éthiopie connaît une inflation ininterrompue depuis 20 ans, M. Ahmed a déclaré que la guerre dans le nord de l’Éthiopie, la sécheresse, la diminution du soutien des organisations partenaires et la migration de la population vers les centres urbains ont exacerbé la situation inflationniste dans le pays.
On sait en outre que l’Ethiopie a dépensé plus de 50 milliards de birrs (plus de 927 millions de dollars américains) pour la subvention du carburant au cours des huit derniers mois et 21 milliards de birrs (371 millions de dollars américains) pour l’importation d’engrais, précisant que 59 % du budget du pays était consacré à la lutte contre la pauvreté. Aussi, le gouvernement éthiopien estime qu’il est important de renforcer les efforts pour la réduction de la dette accumulée et du coût élevé de la vie, de combler les lacunes dans le développement des infrastructures et de réduire l’écart entre l’offre et la demande afin de réaliser les ambitions de croissance du pays.