Le 7ème atelier régional de l’Initiative africaine pour l’huile de palme (APOI) s’est tenu du 28 au 29 juin 2022, à l’Hôtel Tiama, à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Les experts de 10 pays africains ont échangé sur la question de la gestion durable de la filière huile de palme et la réduction de la déforestation.
Selon les organisateurs, l’atelier visait à examiner et mettre à jour la Déclaration de Marrakech pour le développement durable du secteur de l’huile de palme et d’inclure d’autres produits de base présentant des risques de déforestation. « En novembre 2021, c’est-à-dire, 5 ans après la Déclaration de Marrakech, les Ministres et représentants africains ont fait le point sur les progrès réalisés et reconnu la nécessité d’actualiser cette déclaration », a -t-on expliqué.
En effet, la Déclaration de Marrakech pour un développement durable de la filière huile de palme en Afrique a été signée par les pays à la COP22 au Maroc en 2016. Cette déclaration a été à l’ordre du jour pendant la CoP26 à Glasgow, le 6 novembre 2021. « La rencontre d’Abidjan est une suite logique de tous ces engagements, nous permettant d’enclencher le processus d’actualisation tout en ne perdant pas de vue la nécessité de mobiliser plus de financements afin de faciliter la mise en œuvre des actions qui seront arrêtées » a-t-on précisé.
L’atelier a servi de cadre pour le partage d’expériences sur la mise en œuvre des plans d’actions nationaux et pour discuter de l’avenir de l’initiative APOI, à travers son institutionnalisation, son financement durable dans chaque pays. À cet égard, plusieurs pays ont engagé des reformes stratégiques dans les secteurs agricole et forêt, suite aux résultats enregistrés dans le mécanisme REDD+. Ces réformes portent, entre autres, sur l’adoption d’une stratégie de promotion d’une agriculture durable et résiliente, d’une nouvelle législation couplée à une stratégie de gestion forestière ainsi que la mise en place d’un cadre d’action commune secteur public – agro-industries.
Au niveau du secteur huile de palme, l’Association Interprofessionnelle de la filière palmier à huile en Côte d’Ivoire (AIPH), s’est voulu rassurant. « Nous faisons la promotion de l’agriculture intensive pour plus de rendement à l’hectare. Avec la REED+, nous inculquons aux paysans les nouvelles techniques agricoles qui respectent l’environnement. La traçabilité de toutes les parcelles, en lien avec le développement durable et la lutte contre le travail des enfants dans les plantations font partie de nos priorités », a expliqué le Président de l’AIPH.
Notons parmi les participants à l’ouverture de l’atelier, Felipe Carazo de la Tropical Forest Alliance (TFA) et Abraham Bafoue, représentant Afrique de Porforest. La TFA est un partenariat public-privé qui vise à réduire la déforestation tropicale associée à des produits mondiaux clés, telles l’huile de palme et le soja. L'Initiative pour l'huile de palme en Afrique (APOI) est une initiative coordonnée par Proforest et financée par le Royaume-Uni via son programme Partenariats pour les forêts.