L’Afrique du Sud recommence à attirer les capitaux étrangers après un long moment de traversée du désert. Les flux d’investissements directs étrangers (IDE) vers le pays s’élèvent à 27,2 milliards de rands (1,7 milliard de dollars) au premier trimestre 2022 contre 22,7 milliards de rands au quatrième trimestre 2021. Ce qui représente une hausse de 26,2 % en glissement trimestriel.
Les données publiées dernièrement par la Banque centrale du pays redonnent le sourire à la communauté économique et des affaires. Selon les observateurs, la reprise des IDE s’explique notamment par l’augmentation des injections de capitaux opérées par les entreprises étrangères déjà présentes dans le pays le plus industrialisé du continent.
De son côté, la Banque centrale a confirmé dans son bulletin trimestriel que cette augmentation s’explique essentiellement par « la hausse des investissements en capital et des prêts accordés par les entreprises étrangères déjà présentes en Afrique du Sud à leurs filiales ». Les investissements de portefeuille ont par ailleurs, connu une nette reprise au premier trimestre de l’année en cours, pour s’établir à 64,2 milliards de rands, après des sorties révisées de 40 milliards de rands au trimestre précédent.
A savoir les pays européens (Royaume-Uni, Pays-Bas, Belgique, Allemagne et Luxembourg) sont les investisseurs les plus actifs en Afrique du Sud, aux côtés des Etats-Unis, du Japon, de la Chine et de l’Australie. Les investissements sont surtout destinés aux secteurs des finances, des mines, de l’industrie, du transport et du commerce de détail.
Comparativement à d'autres pays du continent africain, le potentiel d'attractivité de l'Afrique du Sud est élevé. Cependant, sa performance pour attirer les IDE a diminué ces dernières années, malgré les progrès réalisés grâce au potentiel d’investissement dans les infrastructures. Selon les dernières données publiées dans l’édition 2021 du Rapport sur l’investissement mondial de la CNUCED, les flux entrants d’IDE ont diminué de 39,4 % en 2020.