La montée en puissance des NFT ne laisse pas les artistes et créateurs du continent indifférents. Ces derniers sont de plus en plus nombreux à proposer leur contenu à un public mondial. Les collectionneurs africains sont aussi de plus en plus nombreux à jouer le jeu.
L’année dernière, l’artiste nigérian Prince Jacon Osinachi est parvenu à vendre des œuvres d’art pour 75 000 dollars américains en l’espace de quelques jours, avant de voir Becoming Sochukwuma, une peinture numérique montrant une danseuse noire enveloppée dans un tutu tourbillonnant, trouver preneur pour 80 000 dollars sur le marché de la crypto-art.
De nombreux artistes et créateurs du continent soutiennent que l’art numérique s’est hissé au même niveau que l’art traditionnel. Et d’en donner pour preuve le nombre impressionnant de collectionneurs faisant des retours sur investissements record. Des pièces numériques acquises pour 1 000 dollars sont revendues pour 20 fois plus en un rien de temps.
Les collectionneurs peuvent présenter leurs collections numériques et effectuer les transactions sur les plateformes spécialisées comme SuperRare ou Showtime, qui offrent la possibilité au public d’apprécier et de commenter les pièces individuelles. Les galeries d’art, les maisons de vente aux enchères et les expositions d’art surfent aussi sur la vague.
A l’occasion de la sixième édition d’Art X Lagos, en novembre dernier, l’art numérique a été mis aux enchères en ligne à travers une collaboration avec une plateforme partenaire, tandis que les passionnés d’art ont pu visiter une trentaine de galeries physiques d’Afrique et de la diaspora. Chaque pièce de l’exposition NFT s’est vendue pour au moins 4 500 dollars. Bref, le NFT est bel est bien sur orbite en Afrique et de nombreux spécialistes prédisent une croissance robuste du secteur dans les 5 ans à venir.
