Le Champlain (A623), un bâtiment de la Marine nationale française, est à quai dans le port de Durban depuis lundi dans le cadre d'une mission de trois mois dans le sud de l'océan Indien. C'est la deuxième fois que ce patrouilleur accoste dans le port de la côte est sud-africaine après avoir sillonné les vastes zones économiques exclusives (ZEE) de la France dans l'océan Indien (un million de kilomètres carrés) et 1,7 million de kilomètres carrés dans l'océan Austral.
L'OPV de 2 000 tonnes a quitté l’île de la Réunion au début du mois de janvier lors de la première étape de son opération de patrouille. Sa mission, selon l'ambassade de France en Afrique du Sud, s'inscrit dans le cadre de la stratégie indo-pacifique française qui verra se tenir en février un forum ministériel de coopération. Le Champlain est arrivé à Durban le 17 janvier et devrait quitter le port ce vendredi.
Mais on sait aussi qu’en septembre dernier, ce bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer (BSAOM) a réalisé sa première escale en Tanzanie. Il a été indiqué que cette initiative s'intégrait dans la mission de surveillance de la zone Sud de l’océan Indien (SURSOI) remplie par les Forces armées en zone Sud de l’océan Indien (FAZSOI). Une escale qui a permis à une partie de l’équipage d’échanger avec des marins de ce pays de l’Afrique de l’Est, le consul honoraire et des ressortissants français de sujets liés à la sécurité maritime et aux enjeux de la zone, et de « mieux comprendre les intérêts convergents des forces armées françaises et tanzaniennes ».
Selon les données techniques fournies par une source sud-africaine, le Champlain est un navire d’ « une vitesse maximale relativement faible de 12,5 nœuds et peut fonctionner de manière autonome sans réapprovisionnement pendant 30 jours. Sa conception offre une disponibilité élevée en mer de 200 jours par an pour les tâches liées à la souveraineté, à l'application de la loi et aux missions logistiques ». Le patrouilleur opère surtout dans le cadre de la lutte contre la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN) et le trafic et l'exploitation minière illicite.
La source qui indique aussi que le Champlain porte assistance aux navires en détresse, procède à des opérations de recherche et de sauvetage (SAR) et « des contributions logistiques aux territoires français d'outre-mer ». Le navire était pour la dernière fois dans le port de Durban en mai 2019, sa première escale sud-africaine depuis son déploiement à La Réunion en juin 2017.