Plus de 50% des pays du continent sont maintenant accessibles aux voyageurs africains sans visa ou qui peuvent en obtenir lors de leur arrivée dans le pays de destination. Dernièrement, la Gambie a rejoint les Seychelles et le Bénin comme pays autorisant l’entrée sur leurs territoires sans visa à l’ensemble des voyageurs africains. Vingt-quatre pays africains délivrent des visas électroniques, ce qui représente 44 % des pays du continent. La tendance est donc encourageante mais des efforts restent à fournir.
Cette cinquième édition de l’Indice d’ouverture sur les visas souligne néanmoins l’impact négatif de la pandémie de Covid-19, qui menace les gains économiques du continent au cours des dernières années autant dans le tourisme que dans le secteur des investissements productifs. Alors que les restrictions sur les voyages s’assouplissent et que des mesures de sécurité sont mises en place pour contenir la pandémie, il est essentiel de soutenir les progrès et la dynamique favorables à des déplacements plus faciles en Afrique.
L’Indice montre que 54 % des pays du continent -un pourcentage record- sont accessibles aux voyageurs africains sans avoir besoin d’un visa pour se déplacer ou pouvant en obtenir un lors de leur arrivée (+9 % depuis 2016). Vingt pays ont progressé dans le classement de l’Indice tandis que cinquante d’entre eux ont amélioré ou maintenu leurs scores. Le rapport révèle une augmentation importante du nombre de visas électroniques, rendus accessibles par vingt-quatre pays d’Afrique.
Malgré les gains réalisés, les résultats montrent que les Africains ont encore besoin de visas pour voyager dans 46 % des pays du continent. Les pays d’Afrique de l’Est et d’Afrique de l’Ouest obtiennent les meilleurs scores parmi les pays les plus performants et font office d’exemples pour les autres régions.
Les conclusions, qui découlent de l’Indice, font ressortir la nécessité de donner la priorité à des réponses en matière d’ouverture sur les visas dans les grandes et les petites économies, les gains les plus importants allant aux entreprises, aux investissements, à l’innovation et au tourisme. Faciliter davantage la libre circulation des personnes, des biens et des services est devenu encore plus important depuis le 1er janvier 2021, date du démarrage des échanges commerciaux dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
« Comme le moment est venu de rouvrir et de relancer en toute sécurité les économies en Afrique, il est impératif de mettre en place des mesures qui propulsent le continent et l’ensemble de ses citoyens vers l’avenir. La libéralisation des conditions d’attribution des visas d’un pays est un outil politique qui peut être rapidement adopté pour parvenir à cela », a soutenu l’ambassadeur Kwesi Quartey, vice-président de la Commission de l’Union africaine.