Mitsubishi Heavy Industries, Ltd a reçu du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), en février dernier, une lettre de réprimande. (MHI). Cette décision intervient dans le cadre du projet de centrale à vapeur de 1300 MW d'Abu Qir en Égypte. On attend maintenant la réaction du conglomérat japonais.
Pour rappel, c’est en janvier 2008 que la Banque a conclu un accord de prêt avec la République Arabe d'Égypte pour le financement partiel du projet dont l’objectif global était d'améliorer l'approvisionnement en énergie électrique en Égypte. MHI, en tant que membre d'un consortium, a soumis une offre et s'est vu attribuer le contrat.
La Banque africaine de développement estime qu'il existe suffisamment de preuves pour soutenir la conclusion qu'il est plus probable qu'improbable que MHI s'est livré à des pratiques répréhensibles (fausses déclarations) dans le cadre de l'appel d'offres d'Abu Qir et de la mise en œuvre du contrat.
La BAD, en l'absence de toute circonstance aggravante, a alors décidé d'émettre une lettre de réprimande à l’encontre de MHI conformément à la section 11.2 (a) des procédures de sanctions du Groupe de la Banque africaine de développement. A savoir que c’est le Bureau de l’intégrité et de la lutte contre la corruption qui est chargé de la prévention, de la dissuasion et des enquêtes sur les allégations de corruption, fraude et autres pratiques passibles de sanctions dans les opérations financées par le Groupe de la Banque africaine de développement.
Mitsubishi Heavy Industries, qui procède depuis quelques semaines à des changements au niveau de son top managment, n’a pas encore réagi officiellement suite à cette lettre de réprimande de la BAD largement relayée dans les médias. Mais selon un cadre du groupe, qui a requis l’anonymat, il est certain que MHI va réagir « au moment opportun ». D’autant plus, ajoute-t-il, que l’Afrique du Nord tient une place stratégique dans le plan d’expansion africaine du conglomérat japonais.